Le consentement est un élément essentiel pour une relation saine et égalitaire. Il semble clair en théorie, mais complexe dans la réalité. Qu’en est-il vraiment?
Le consentement sexuel est un accord volontaire d’une personne à une activité sexuelle. Ce choix doit être fait de façon libre et éclairée. De plus, il doit être manifesté clairement par la personne elle-même. En d’autres mots, une tierce personne ne peut décider de l’accord de l’autre.
Le consentement peut être exprimé par des paroles, des attitudes et des gestes, et ce, au moment de l’activité sexuelle et pour chaque activité sexuelle. Par ailleurs, le silence ne veut pas dire oui. Le proverbe Qui ne dit mot consent ne s’applique donc pas au consentement sexuel.
Pour le CALACS L’Ancrage, le consentement se donne de façon enthousiaste : un grand oui, un « wow », répondre passionnément aux caresses et aux baisers. Une moue, une personne qui ne répond pas aux baisers ou un « mmm » oui? n’est pas un consentement.
Ce dernier peut être renouvelé ou retiré à tout moment, même pendant une activité sexuelle déjà entamée.
Pour consentir à une activité sexuelle, il est essentiel de se sentir :
- LIBRE d’accepter, de refuser, de changer d’idée sans risque de conséquences. Céder à une relation sexuelle suite à des contraintes physiques, la menace, la manipulation, l’insistance n’est pas consentir;
- en SÉCURITÉ, c’est-à-dire ne pas craindre d’être violentée tant au niveau physique que psychologique (humiliation, intimidation, insultes);
- RESPECTÉ(E) dans ses besoins, ses choix, son rythme, ses intérêts, et ce, sans pression ni chantage;
- d’ÉGAL(E) À ÉGAL(E), c’est-à-dire être égale à l’autre dans ses droits et libertés (âge, capacités physique et mentale, position d’autorité).
Si la personne n’est pas en état de donner son accord (par exemple si elle est intoxiquée par la drogue ou l’alcool), le consentement sexuel n’est pas valide, malgré un oui enthousiaste.[1]
[1]Tiré de : Bergeron, M., Hébert, M., Fradette-Drouin, L., CALACS Entraid’Action, CALACS Agression Estrie, CALACS Laurentides, L’Élan-CALACS, La Pointe du jour *CALACS Sept-Îles, Regroupement québécois des CALACS. (2016). Programme Empreinte : Agir ensemble contre les agressions à caractère sexuel – Guide d’animation auprès des jeunes de niveau secondaire. Montréal, Québec : Université du Québec à Montréal.
Âge du consentement :
Au Canada, l’âge légal pour consentir est de 16 ans. Il y a par contre des exceptions pour les jeunes entre 12 et 15 ans.
Le consentement peut être valide si la personne la plus jeune a :
- 12 ou 13 ans et que la différence d’âge est de moins de 2 ans. Par exemple, une personne de 12 ans peut consentir à une relation sexuelle avec une personne de moins de 14 ans.
- 14 ou 15 ans et que la différence d’âge est de moins de 5 ans. Par exemple, une personne de 14 ans peut consentir à une relation sexuelle avec une personne de moins de 19 ans.
À tous ces âges, le consentement n’est pas valide si la relation s’inscrit dans une situation d’autorité (enseignante et enseignant, médecin, psychologue, « coach », etc.), de dépendance (personne prodiguant des soins), de confiance ou d’exploitation, même avec un oui enthousiaste.
Un enfant de moins de 12 ans ne peut consentir, en aucun cas, à une relation sexuelle.